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Pollution plastique : Paris, étape cruciale dans les négociations sur un traité international

Des délégués de 175 pays se rassemblent à partir de lundi avec l’objectif d’aboutir à un accord multilatéral en 2024. Une coalition, dont fait partie la France, défend un texte « de haute ambition », mais les Etats-Unis et la Chine s’opposent à des obligations globales.

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Publié le 29 mai 2023 à 05h55, modifié le 29 mai 2023 à 14h34

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Un site de collecte de déchets à Banda Aceh (Indonésie), le 28 octobre 2022.

Sept ans après la COP21, Paris est de nouveau au centre de la diplomatie environnementale. Un millier de délégués de 175 pays et plus de 1 500 scientifiques et représentants de la société civile et de l’industrie sont attendus du 29 mai au 2 juin à l’Unesco avec une mission aussi ambitieuse que périlleuse : « Mettre fin à la pollution plastique » à travers l’élaboration d’un traité international juridiquement contraignant d’ici à 2024. L’urgence est à la hauteur de la menace qu’elle représente pour les écosystèmes, la santé humaine ou le climat : plus de 350 millions de tonnes de déchets de plastique sont générées chaque année à l’échelle de la planète.

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La négociation, placée sous l’égide de l’Organisation des Nations unies, n’en est qu’à ses débuts. L’objectif est d’aboutir à « l’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’accord de Paris [sur le climat] », résume la directrice exécutive du Programme des Nations unies sur l’environnement (PNUE), Inger Andersen. Une résolution qualifiée d’« historique » a été adoptée le 2 mars 2022 avec la création d’un Comité intergouvernemental de négociation (CIN).

Après Punta del Este (Uruguay), fin novembre 2022, Paris accueille la deuxième des cinq sessions de négociations programmées jusqu’à fin 2024. Elle s’annonce comme une « étape cruciale » pour le ministre de la transition écologique français, Christophe Béchu : « Il y a une fenêtre à ne pas rater pour la diplomatie environnementale. »

Le mandat confié au CIN invite les Etats à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des matières plastiques, de l’extraction des combustibles fossiles à l’élimination des déchets, et pas seulement leur gestion. Plusieurs options correspondant à des niveaux d’ambition différents sont sur la table des négociations. Une coalition présidée par la Norvège et le Rwanda et regroupant une cinquantaine de pays, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Union européenne, défend un texte « de haute ambition ». Les propositions de la coalition, qui vise la fin de la pollution plastique à l’horizon 2040, irriguent le document soumis aux négociateurs. Ce dernier comporte douze « obligations fondamentales potentielles » qui se décomposent en de multiples « options ».

Un recyclage qui stagne à 10 %

« La priorité absolue est de réduire la production de plastique », martèle Christophe Béchu. Selon les estimations de l’Organisation de coopération et de développement économiques, la production mondiale pourrait tripler d’ici à 2060 pour dépasser le milliard de tonnes par an. Plusieurs mesures sont envisagées pour enrayer cette explosion. La principale consiste à fixer des objectifs globaux de réduction de la production de plastique vierge, avec des engagements nationaux à respecter, voire des mesures fiscales incitatives ou des taxes. Une autre piste vise à interdire ou à restreindre l’usage des plastiques les moins nécessaires et les plus problématiques pour l’environnement et la santé.

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