En Île-de-France, une colonie d’abeilles sur trois ne passe pas l’hiver

La dernière enquête d’épidémio-surveillance menée auprès des apiculteurs montre que les pertes de colonies comptabilisées à la sortie de l’hiver sont plus importantes dans la région que la moyenne nationale. Explications.

Les colonies d'abeilles des ruches franciliennes meurent plus qu'ailleurs. Selon les chiffres collectées auprès des apiculteurs au printemps, près du tiers des abeilles n'a pas passé l'hiver. Jacky Boisseau, qui entretient une trentaine de ruches à Plaisir, a vu leur productivité chuter de moitié en 35 ans. LP/Aurélie Foulon
Les colonies d'abeilles des ruches franciliennes meurent plus qu'ailleurs. Selon les chiffres collectées auprès des apiculteurs au printemps, près du tiers des abeilles n'a pas passé l'hiver. Jacky Boisseau, qui entretient une trentaine de ruches à Plaisir, a vu leur productivité chuter de moitié en 35 ans. LP/Aurélie Foulon 

    Sa production de miel s’est effondrée de 40 à 20 kg par ruche en trente ans. À Plaisir (Yvelines), c’est l’hécatombe dans le rucher de Jacky Boisseau. Chaque printemps, à l’heure de rouvrir ses ruches, il dresse l’inventaire et les pertes sont colossales. En moyenne, en Île-de-France, un tiers des colonies ne passent pas l’hiver, selon l’état des lieux de l’Enquête nationale de mortalité hivernale des colonies d’abeilles.

    Après des retours de terrain faisant état, à la sortie de l’hiver 2017-2018, de fortes mortalités de colonies dans plusieurs régions, un groupe de travail réunissant des acteurs clés du monde apicole et animé par une experte de l’Agence nationale de sécurité sanitaire s’est mis en place.