« Le nombre d’enfants tués augmente chaque heure », dénoncent les humanitaires qui interviennent à Gaza

La situation est chaotique à Gaza, même pour les ONG dont les équipes de sauveteurs sont elles aussi prises dans l’enfer des frappes. L’Unicef demande des « pauses humanitaires », en particulier pour secourir les enfants.

Les frappes israéliennes et la menace d'une intervention terrestre ont poussé des centaines de milliers de Gazaouis à fuir vers le sud. Un exode illusoire, en termes de sécurité, pour le porte-parole d’Unicef-Palestine. REUTERS/Mutasem Murtaja
Les frappes israéliennes et la menace d'une intervention terrestre ont poussé des centaines de milliers de Gazaouis à fuir vers le sud. Un exode illusoire, en termes de sécurité, pour le porte-parole d’Unicef-Palestine. REUTERS/Mutasem Murtaja

    Les SMS ne sont plus simplement porteurs de nouvelles, ils sont des preuves de vie. Depuis l’attaque sanglante lancée par le Hamas en Israël le 7 octobre, chez Médecins du Monde, l’ONG entière est suspendue au silence de ses équipes à Gaza. « Il est très compliqué d’avoir des nouvelles de nos médecins et coordinateurs, nous disait-on au siège il y a plusieurs jours. On est très inquiets pour leur sécurité. »

    Quelques heures plus tard, le retour de la communication apportait un soulagement éphémère dans une offensive israélienne qui a déjà tué, par les airs, plus de 2 300 habitants, dont 4 secouristes du Croissant-Rouge palestinien. Une drôle de guerre, annonciatrice d’une boucherie historique, que l’on fuit sans savoir où aller, en espérant que la ville, l’immeuble, l’étage où l’on se réfugie ne sera pas son tombeau.