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Société

Souffrance des cochons et prix du bacon en débat à la Cour suprême des Etats-Unis

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Photo d'illustration de cochons prise dans un élevage français à Saint-Lizier-du-plante, le 25 septembre 2022
Photo d'illustration de cochons prise dans un élevage français à Saint-Lizier-du-plante, le 25 septembre 2022
AFP - Charly TRIBALLEAU

Une loi de Californie, visant à diminuer la souffrance animale dans les élevages de porcs, a donné lieu à des échanges inhabituels mardi au sein de la Cour suprême des Etats-Unis.

A la suite d'un référendum d'initiative populaire, cet Etat de l'Ouest aux vues très progressistes a adopté en 2018 une loi interdisant de vendre sur son sol des cochons élevés dans des espaces trop confinés.

L'industrie du porc avait saisi la justice en accusant la Californie -- qui produit peu de la viande de porc qu'elle consomme -- de vouloir imposer ses valeurs aux autres Etats américains.

Selon ses représentants, la loi risque de provoquer une hausse des coûts de production et donc des prix du jambon, bacon et autres charcuteries.

Surtout, plaident-ils, cette loi viole la Constitution des Etats-Unis qui interdit aux Etats d'adopter des lois portant atteinte aux échanges commerciaux dans le pays.

Après avoir été débouté par les tribunaux, ils se sont tournés vers la Cour suprême, qui a semblé déconcertée par ce dossier.

Des manifestants de l'association de défense des animaux Peta devant la Cour suprême des Etats-Unis à Washington le 11 octobre 2022 (AFP - Stefani Reynolds)
Des manifestants de l'association de défense des animaux Peta devant la Cour suprême des Etats-Unis à Washington le 11 octobre 2022 (AFP - Stefani Reynolds)

Pendant près de deux heures, ses neuf Sages ont réfléchi aux critères qui permettraient de démêler des cas comparables à l'avenir. Et cela a donné lieu à une surenchère de scénarios hypothétiques très politiques.

La magistrate progressiste Elena Kagan s'est ainsi demandé ce qu'il se passerait si les Etats démocrates interdisaient de vendre des biens fabriqués par des ouvriers non syndiqués.

Sa collègue conservatrice Amy Coney Barrett a imaginé qu'ils interdisent les biens émanant d'entreprises ne finançant pas les soins médicaux de leurs employés transgenres.

Le juge Brett Kavanaugh a, lui, spéculé sur la possibilité que les Etats républicains bannissent les produits créés par des immigrés sans papiers.

La perplexité a atteint son comble quand la magistrate Sonia Sotomayor a relevé que le marché du porc était déjà régulé.

"Vous vendez des produits étiquetés biologique, sans cage, sans antibiotique et sans bêta-agoniste. Je n'ai aucune idée de ce que ça veut dire, mais je l'ai lu dans des supermarchés..."

La cour doit rendre sa décision d'ici au 30 juin.

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