Kinshasa, le 14 avril 2022 : Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a approuvé lors la quarantième réunion du conseil des Ministres  un plan de vente aux enchères de 16 blocs pétroliers. Greenpeace Afrique appelle le gouvernement congolais qui décidément s’obstine au forage du pétrole  à révoquer ce plan controversé qui aurait des conséquences catastrophiques sur les communautés, la biodiversité et le climat mondial. 

« La vente aux enchères de nouveaux blocs pétroliers peu  importe l’endroit  est mauvaise et porte atteinte au droit des communautés à un environnement sain. Le projet des grandes compagnies pétrolières de saccager les écosystèmes les plus sensibles du Congo est une erreur historique qui doit être corrigée  immédiatement », a déclaré Irène Wabiwa Betoko, chef de projet international pour la forêt du bassin du Congo pour Greenpeace Afrique.

La semaine dernière, le conseil des Ministres a largement approuvé la proposition 2021 du ministère des Hydrocarbures et la mise aux enchères de 16 blocs pétroliers, dont au moins neuf dans l’écosystème sensible de la Cuvette centrale. 

La science est claire : les gouvernements doivent réduire de moitié les émissions de CO2 d’ici la fin de la décennie et arrêter maintenant le développement de tout nouveau projet de combustible fossile. Cet impératif, ainsi que l’engagement de la RDC à devenir un “pays solution” au changement climatique, est bafoué en invitant les grandes sociétés pétrolières dans la forêt du bassin du Congo. La Cuvette Centrale est un complexe riche en tourbières, en biodiversité et, selon les estimations de 2017, contient environ 30 gigatonnes de carbone, soit l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales de CO2. 

« Les pays donateurs, qui ont promis 500 millions de dollars pour protéger la forêt tropicale du Congo lors de la COP26 à Glasgow, se rendent compte de l’ampleur du chaos qui prévaut dans la gestion de ces forêts. Ils doivent maintenant aborder les plans louches et chaotiques  pour remplacer les forêts tropicales et les tourbières par du pétrole », a ajouté Irène Wabiwa. « Les pays donateurs peuvent aider le gouvernement congolais à devenir un pays de solutions plutôt qu’un producteur de nouvelles pollutions, en augmentant les investissements dans les énergies renouvelables et en élargissant les plans de gestion communautaire des forêts.

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