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Lancement symbolique d’un fast-food social dans un ancien McDo à Marseille

Les initiateurs d’un fast-food social implanté dans un ancien McDonald’s des quartiers nord de Marseille ont lancé leur projet ce samedi, en présence de José Bové.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 décembre 2020 à 20h56

Temps de Lecture 2 min.

C’est « l’après M », proclame la nouvelle enseigne trônant sur le toit de cet ancien McDonald’s des quartiers nord de Marseille. Tout un symbole, pour les initiateurs de ce nouveau fast-food social inauguré samedi 19 décembre, qui ont pu compter sur le soutien de l’ancien député européen José Bové dans le lancement de leur projet.

A l’arrêt depuis sa liquidation judiciaire en décembre 2019, le McDonald’s de Saint-Barthélémy, réquisitionné par d’anciens salariés avec le soutien des riverains et de nombreuses associations, est devenu le centre d’un projet social conjuguant une banque alimentaire à un lieu de formation et d’insertion professionnelle, au sein d’un arrondissement – le 14e  – où le taux de pauvreté dépasse les 40 %.

Ses animateurs, qui revendiquent le soutien de 54 associations, indiquent notamment avoir distribué, durant le confinement, des dizaines de milliers de colis alimentaires et de kits d’hygiène, sans aucune aide publique.

« Si c’est possible ici, ce sera possible partout »

Samedi, les premiers menus, au centre desquels figurent hamburgers bio ou végans, et imaginés par des restaurateurs locaux, ont été offerts aux habitants du quartier, qui non contents d’avoir été accueillis par une fanfare, l’ont également été par divers politiques – des candidats Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ou La France insoumise (LFI) aux élections régionales de 2021 –, ainsi que par l’ancien leader du monde paysan José Bové.

« Ce lieu est devenu un symbole », a lancé devant la presse l’ancien eurodéputé écologiste, amusé de voir « un symbole de la malbouffe se transformer en un lieu de solidarité ». Ce projet « dépasse ce quartier ou Marseille, car si c’est possible ici, ce sera possible partout », a-t-il ajouté. Il a suggéré à « McDonald’s France de céder son local pour un euro symbolique à l’association ou à la ville de Marseille », afin de faciliter le projet de fast-food social à l’œuvre à présent.

« Qu’est-ce que cela représente ? Je sais comment c’est construit, j’en ai démonté un », s’est-il amusé, en référence au célèbre démontage du McDonald’s de Millau (Aveyron), en 1999, auquel il avait pris part, afin de dénoncer une mondialisation débridée au même titre que la « malbouffe ».

« Un symbole humain »

Fathi Bouaroua, président de l’association « Après McDo », s’est inquiété d’une éventuelle vente du local par McDonald’s France. « Nous sommes en danger ; il y a urgence pour nous », a-t-il expliqué, appelant des élus de tous bords à venir sur place les soutenir. « On attend notre maire et tous les députés », a-t-il lancé, soulignant toutefois le fait que certains, tels Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Saïd Ahamada (LREM), étaient déjà venus.

« Nous sommes en contact avec la ville, à qui nous avons demandé de nous permettre de rencontrer McDonald’s », a-t-il précisé. « On ne veut pas faire de ce lieu un symbole politique mais un symbole humain. On cherche avant tout à combattre la misère », a expliqué Kamel Guemari, ancien salarié (et par ailleurs syndicaliste) du McDo de Saint-Barthélémy.

L’association entend disparaître au profit d’une SCIC, société coopérative d’intérêt collectif, au sein de laquelle salariés, anciens salariés, habitants du quartier, pouvoirs publics et financeurs seraient représentés.

Le Monde avec AFP

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