Ursula von der Leyen voudrait alimenter les thèses complotistes qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. En effet, la présidente de la Commission a refusé de rendre publics les SMS échangés en avril 2021 avec le directeur général du laboratoire pharmaceutique américain Pfizer, le Grec Albert Bourla, alors qu’elle négociait, au nom des Etats membres de l’Union, l’achat de 1,8 milliard de doses supplémentaires du vaccin contre le Covid pour un montant de 35 milliards d’euros. La particularité de ce contrat, conclu en mai, est qu’il a porté le coût de la dose de 15,50 à 19,50 euros, soit une augmentation d’un quart du prix, ce qui n’est guère un résultat brillant vu la quantité commandée…
Manque de chance pour Ursula von der Leyen : la médiatrice européenne, l’Irlandaise Emily O’Reilly, saisie par une journaliste, à la suite d’une enquête du New York Times sur ces négociations pour le moins opaques, a estimé, vendredi, qu’elle avait eu tort de refuser l’accès à ces SMS, dont la présidente de la Commission a reconnu publiquement l’existence, car ils faisaient partie de la négociation en cours et n’étaient donc pas couverts par le droit à la vie privée.
Disparition des messages
«L’élément déterminant d’un document n’est pas son support. Il n’est pas non plus pertinent de savoir si un document a été enregistré dans le système de gestion des documents de l’institution. Ce qui compte, c’est le contenu du document