“La guerre des peuples indiens contre le ‘train maya’ a commencé au Mexique”, titre une journaliste mexicaine dans un article pour le Washington Post. “Même si, selon le président, ce projet ne fera pas machine arrière, pour les Amérindiens qui s’y opposent, cette guerre est lancée.”

Le 7 décembre, la justice, à Campeche, dans la péninsule du Yucatán où ce conflit a éclaté, a même donné raison aux collectifs amérindiens et a ordonné la suspension des travaux de la seconde tranche de ce “train maya”, un projet emblématique du président, Andrés Manuel López Obrador (AMLO), rapportait La Jornada.

Le “train maya” d’AMLO est destiné à relier les principaux sites archéologiques de la région maya dans le Yucatán, dans le sud-est du pays, en dessinant une boucle de 1 500 km qui traversera cinq États de la région.

Il devrait en principe être achevé en 2024, l’année de fin du mandat actuel du président. Mais ce train n’a pas qu’une vocation touristique pour faciliter la vie des visiteurs et encaisser les revenus des billets, et c’est bien ce que lui reprochent ses détracteurs, observe El País :

Environ 70 % des recettes devraient provenir du transport de marchandises et notamment de carburant, […] ainsi que de produits issus de la prospère agro-industrie de la région, comme le soja