Congo - Des ONG s’inquiètent pour la «deuxième plus grande forêt tropicale du monde»

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CongoDes ONG s’inquiètent pour la «deuxième plus grande forêt tropicale du monde»

Si le moratoire sur l’exploitation forestière est levé, les entreprises pourraient posséder 70 millions d’hectares. Une menace pour de nombreux peuples autochtones et des animaux.

La forêt congolaise est «un réservoir de carbone et une réserve de biodiversité d’importance mondiale».

La forêt congolaise est «un réservoir de carbone et une réserve de biodiversité d’importance mondiale».

AFP

Des organisations environnementales ont alerté jeudi, les bailleurs de fonds internationaux pour le climat sur une «catastrophe» imminente si Kinshasa lève comme prévu un moratoire sur les nouveaux titres d’exploitation forestière.

Ces ONG (dont Greenpeace, Rainforest Foundation UK…) avaient déjà protesté en juillet contre ce projet du gouvernement de la République démocratique du Congo de «lever le moratoire en cours (depuis 2002) en matière d’octroi des titres d’exploitation forestière».

La RDC «abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après le Brésil», représentant «un réservoir de carbone et une réserve de biodiversité d’importance mondiale», rappellent-elles, en demandant cette fois à la communauté internationale de ne pas «rester silencieuse».

Le peuple congolais et la communauté internationale méritent mieux.

Irène Wabiwa Betoko, cheffe de projet international pour la forêt du bassin du Congo

Si le moratoire est levé, mettent en garde ces ONG dans un communiqué, «la superficie de la forêt tropicale de la RDC remise aux entreprises forestières pourrait augmenter de 20 millions d’hectares, potentiellement jusqu’à 60-70 millions d’hectares», abritant «des milliers de communautés locales et de peuples autochtones», ainsi que «des espèces menacées telles que les gorilles de montagne, les éléphants de forêt et l’okapi endémique».

Parmi ces zones susceptibles d’être cédées aux forestiers, «il y aurait plus d’un million d’hectares dans des tourbières», dont l’exploitation pourrait, selon elles, libérer une quantité de dioxyde de carbone estimée à plus de 10 milliards de tonnes.

«À Bruxelles, Londres ou Washington, les bailleurs parlent d’une économie verte tout en continuant à financer des pays dont les politiques (…) accélèrent les extinctions massives et réchauffent la planète», déplore dans le communiqué Irène Wabiwa Betoko, cheffe de projet international pour la forêt du bassin du Congo. Pour elle, «le peuple congolais et la communauté internationale méritent mieux».

Version originale publiée sur 20min.ch

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