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«Au lieu d'investir pour s'assurer que ses plateformes sont a minima sûres, [Facebook] est sur le point d'[engager] 10 000 ingénieurs» en Europe dans le développement du «métavers», a-t-elle ajouté à propos du monde parallèle numérique qui représente, selon le patron de Facebook, l'avenir d'Internet. «Je ne peux imaginer que cela puisse avoir du sens», a-t-elle encore dit.
Nick Clegg attendu au Web Summit mardi
Après avoir présenté le concept de «métavers», Mark Zuckerberg a annoncé, jeudi, que la maison mère du géant des réseaux sociaux s'appelait désormais «Meta», qui signifie «au-delà» en grec ancien. Les noms des différents services (Instagram, WhatsApp, Messenger...) resteront toutefois inchangés.
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Ce changement de nom est interprété comme une manoeuvre de distraction par les critiques du groupe californien, empêtré dans les scandales et controverses, de la désinformation à la confidentialité des données en passant par le respect du droit de la concurrence.
Depuis plus d'un mois, les «Facebook Papers», des milliers de documents internes remis à l'autorité boursière américaine (SEC) par Frances Haugen, montrent comment le groupe californien était conscient du potentiel de nuisance de ses réseaux sociaux, mais a choisi, en partie, de les ignorer, par souci de préserver ses profits. Frances Haugen a déjà témoigné devant les législateurs américains et britanniques, mais le Web Summit marque sa première apparition devant un public plus large. La lanceuse d'alerte doit être entendue par une commission du Parlement européen le 8 novembre, avant d'être auditionnée par les parlementaires français le 10 novembre.
Facebook aura l'occasion de répondre aux critiques devant le public du Web Summit, son vice-président Nick Clegg étant prévu au programme de mardi.