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Mark Zuckerberg doit démissionner de Facebook, selon la lanceuse d'alerte Frances Haugen

Pour son retour en présentiel à Lisbonne, le Web Summit a offert à Frances Haugen une tribune de choix dans son combat contre Facebook. Lundi 1er novembre, la lanceuse d'alerte a pressé l'entreprise américaine d'investir davantage sur la « sécurité » avant le « métavers », nouvelle priorité du groupe désormais baptisé Meta.

La lanceuse d'alerte américaine et ancienne employée de Facebook Frances Haugen, lors de l'ouverture du Web Summit à Lisbonne, le 1er novembre 2021.
La lanceuse d'alerte américaine et ancienne employée de Facebook Frances Haugen, lors de l'ouverture du Web Summit à Lisbonne, le 1er novembre 2021. AP - Armando Franca
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« Je pense que Facebook serait plus fort avec quelqu'un qui est prêt à se concentrer sur la sécurité, donc oui, il doit démissionner. » Frances Haugen répondait à une question lors du Web Summit lundi 1er novembre. Pour la lanceuse d'alerte, le géant américain des réseaux sociaux ne changera pas si son fondateur reste aux commandes du groupe.

« Mark détient 54% des actions avec droit de vote dans le capital de Facebook. Il est le PDG et je pense qu'au minimum, les actionnaires devraient avoir le droit de choisir le PDG. Donc je pense qu'il est improbable que la compagnie évolue s'il reste PDG », a précisé l'ancienne employée de la firme californienne, citée par le quotidien britannique The Guardian.

L'investissement dans le « métavers », monde parallèle numérique qui représente, selon le patron de Facebook, l'avenir d'internet, est une décision « inadmissible », a ainsi dénoncé Frances Haugen. « Au lieu d'investir pour s'assurer que leurs plateformes sont un minimum sûres, ils sont sur le point d'engager 10 000 ingénieurs » en Europe dans le développement du « métavers », a-t-elle ajouté. « Je ne peux imaginer que cela puisse avoir du sens. »

► À écouter : Frances Haugen, la lanceuse d'alerte qui fait trembler Facebook

Scandales et controverses

Après avoir présenté le concept de « métavers », Mark Zuckerberg a annoncé jeudi que la maison mère du géant des réseaux sociaux s'appelait désormais « Meta » – « au-delà » en grec ancien. Les noms des différents services – Instagram, WhatsApp ou Messenger – resteront toutefois inchangés.

Ce changement de nom est interprété comme une manœuvre de distraction par les critiques du groupe californien, empêtré dans les scandales et controverses, de la désinformation à la confidentialité des données en passant par le respect du droit de la concurrence.

Depuis plus d'un mois, les « Facebook Papers », des milliers de documents internes remis à l'autorité boursière américaine (SEC) par Frances Haugen, montrent comment le groupe californien était conscient du potentiel de nuisance de ses réseaux sociaux – contenus toxiques sur Instagram pour les adolescents, désinformation qui nuit à la démocratie, entre autres – mais a choisi, en partie, de les ignorer par souci de préserver ses profits.

► À écouter : Facebook change de nom, «une stratégie pensée qui doit aussi nous faire réfléchir»

La réponse de Facebook attendue

Frances Haugen a déjà témoigné devant les législateurs américains et britanniques, mais le Web Summit marque sa première apparition devant un public plus large.

La lanceuse d'alerte sera entendue par une commission du Parlement européen le 8 novembre, avant d'être auditionnée par les parlementaires français le 10 novembre.

Facebook aura l'occasion de répondre aux critiques devant le public du Web Summit : son vice-président Nick Clegg est prévu au programme de ce mardi 2 novembre.

(avec AFP)

À lire aussi : Malgré ses déboires, Facebook continue d’enchaîner les bons résultats financiers

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