Brésil : manifestations à travers le pays contre Jair Bolsonaro et sa gestion de la pandémie

Rio, Sao Paulo, Brasilia : des manifestations contre le président Jair Bolsonaro et sa gestion de l'épidémie de Covid-19 ont rassemblé, samedi 29 mai, des dizaines de milliers de personnes à travers le pays.

Aux cris de "Bolsonaro dehors !" ou "Bolsonaro, génocide !", quelque 10 000 personnes, masquées, se sont jointes à une manifestation dans le centre de Rio à l’appel d’organisations de gauche et de mouvements étudiants, qui avaient demandé aux participants de respecter les mesures barrières et ont distribué des masques et du gel hydroalcoolique.

Des manifestations ont été également organisées dans de nombreuses villes brésiliennes, notamment dans la capitale Brasilia, à Sao Paulo, Salvador et Belo Horizonte.

Selon le site d'information G1, la manifestation à Recife, dans le nord-est du pays, a été dispersée par la police à l'aide de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.

Bolsonaro au plus bas dans les sondages

Depuis le début de la pandémie, qu'il a qualifiée de "grippette", le président a critiqué les mesures de quarantaine, promu des médicaments sans efficacité prouvée et mis en doute l'efficacité des vaccins.

Les manifestants estiment que de nombreux décès auraient pu être évités si le gouvernement avait lancé plus tôt la campagne de vaccination, qui progresse lentement et qui a souffert d'interruptions dues au retard de livraison de principes actifs.

Ils accusent également le président de promouvoir, entre autres, la déforestation de l'Amazonie, la violence et le racisme.

Ces rassemblements interviennent après deux week-ends de manifestations de soutien au gouvernement convoquées par Jair Bolsonaro lui-même. Son taux de popularité est tombé à 24 %, son plus bas niveau, selon un sondage de l'institut Datafolha.

Ce sondage révèle également que 49 % des Brésiliens sont favorables à sa destitution, tandis que 46 % y sont opposés. Il place l'ancien président de gauche Lula da Silva, grand rival de Bolsonaro, en position de favori pour remporter l'élection présidentielle de 2022.

Avec AFP