Clemens Tönnies, devenu milliardaire grâce à un système de surexploitation de la main-d’œuvre immigrée, est confronté à l’indignation et aux colères qui enflent après les décisions de reconfinement autour de ses boucheries.

Son histoire ressemble à ces contes de fées qu’aiment à raconter les chargés de communication du monde capitaliste. Clemens Tönnies, à l’origine un modeste boucher-charcutier, est passé en quelques décennies de la firme artisanale héritée de ses parents à une multinationale de la production de viande qui emploie quelque 16 500 personnes en Allemagne et dans le monde. Jusqu’à ce que le coronavirus lève le rideau sur l’envers du décor. Surexploitation des salariés, des migrants venus d’Europe de l’Est, et absence de respect des règles d’hygiène, y compris des recommandations les plus élémentaires sur les conditions de travail durant la pandémie.
Plus de 1 500 salariés testés positifs au virus
L’empereur de la bidoche,...