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HARARE, ZIMBABWE -  OCTOBER 13: Tikki Hywood Trust pangolin minder, 13th October, 2016.

Incredible portraits of a group of men who dedicate their lives to the most trafficked mammal in the world - the pangolin  have been released today as part of a campaign to raise awareness and funds for the protection of the species. Committed minders from the The Tikki Hywood Trust in Zimbabwe work hard to protect the species with a one-on-one care programme. The charity workers are assigned with one pangolin each, where they spend 24 hours a day rehabilitating and walking the majestic mammals so that they can forage naturally. Surprising to most, pangolins are one of the worlds most endangered species, with over one million of them killed every year for their scales, meat and blood. Photographer Adrian Steirn travelled to Zimbabwe to capture the men's complete commitment to the cause they serve and bring much needed awareness to the pangolin.  

PHOTOGRAPH BY Adrian Steirn / Barcroft Images

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ADRIAN STEIRN / BARCROFT MEDIA VIA GETTY IMAGES

Coronavirus : sur la piste de la « pangolin connection »

Par , et Youenn Gourlay (Abidjan, correspondance)
Publié le 20 avril 2020 à 06h00, modifié le 30 avril 2020 à 13h36

Temps de Lecture 15 min.

Lui qui aime tant vivre la nuit, le voilà en pleine lumière. Paisible quadrupède des forêts tropicales et des savanes, le pangolin est devenu l’objet de toutes les attentions. Le petit mammifère édenté est soupçonné d’être l’un des acteurs majeurs de la pandémie de Covid-19 qui a déjà tué près de 160 000 personnes dans le monde en quatre mois à peine. Comme la chauve-souris, le fourmilier dont la démarche rappelle celle du bossu de Notre-Dame, est porteur d’un coronavirus proche du SARS-CoV-2, à la source de la crise sanitaire qui a stoppé net la planète.

Le « perceur de montagnes »

Se retrouver à la « une » des journaux ? Pauvre bête, il n’en demandait pas tant. Peu lui importe d’être un sans-grade. Son physique ingrat ne lui permet pas de faire de l’ombre au panda, emblème du Fonds mondial pour la nature (WWF) et grand favori des enfants, avant l’éléphant, la girafe et le rhinocéros. Le pangolin préfère rester discret et se plaît à la solitude. Son seul titre de gloire est d’être l’unique mammifère au monde recouvert d’écailles. Ses techniques de chasse suscitent l’admiration. Friand de termites et de fourmis, l’animal étire son interminable langue gluante pour les attraper mais il agit aussi avec malice. Après avoir pénétré fourmilières et termitières grâce à ses griffes puissantes – les Chinois le surnomment le « perceur de montagnes » –, il soulève ses écailles puis les referme comme des persiennes, une fois les insectes pris au piège. Son dos lui fait office de garde-manger, en somme.

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Qui savait tout cela il y a encore quelques mois ? Rares étaient les scientifiques à s’intéresser aux huit espèces de pangolin recensées dans le monde, quatre en Afrique et quatre en Asie. Quand on évoquait ce drôle d’animal présent sur terre depuis des millions d’années, c’était plutôt pour s’en moquer. Dans son Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis publié en 1985 (Seuil), Pierre Desproges écrit que « le pangolin ressemble à un artichaut à l’envers, prolongé d’une queue à la vue de laquelle on se prend à penser que le ridicule ne tue plus ».

« Un seul coupable, l’homme »

Mais alors, pourquoi et comment expliquer que ce fourmilier taciturne soit aujourd’hui sous les feux de la rampe ? « Un seul coupable, l’homme », répond sans hésiter le biologiste Gilles Bœuf. « Bien sûr que c’est nous », confirme Didier Sicard, professeur de médecine et spécialiste des maladies infectieuses. A l’instar du Covid-19, 75 % des maladies nouvelles qui affectent aujourd’hui les humains sont des zoonoses, c’est-à-dire des pathologies transmises par les animaux, rappellent les deux scientifiques.

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