La coordination cornouaillaise, opposée à la privatisation de l’aéroport de Paris, relance sa campagne de signatures pour obtenir un référendum d’initiative partagée. Rappelons qu’il faut au niveau national plus de 4 millions de signatures, soit 10 % des inscrits sur les listes électorales, d’ici mars 2020, pour que la procédure ait ensuite une chance d’être engagée. On en est loin car moins 900 000 signatures ont été comptabilisées à la mi-octobre.
Mardi, le collectif (*), créé en août à Quimper, pour mobiliser les Cornouaillais, a fait le point. Constatant que le compte est loin d’être atteint, Yvonne Rainero, rappelle que dans le cadre de son projet de réforme institutionnelle, le président de la République a évoqué un seuil de signatures nécessaires rabaissé à un million. « À ce niveau c’est tout à fait raisonnable de l’atteindre, commente la militante communiste. Ensuite, il faudra qu’Emmanuel Macron soit cohérent ».
Le collectif a donné quelques illustrations de la mobilisation locale. Si en France, le pourcentage de signatures par rapport aux 10 % du corps électoral est de 18 % de l’objectif, tout comme dans le Finistère, il est de 21 % à Quimper (904 signatures), de 28 % à Douarnenez, 22 % à Pont l’Abbé…
Le collectif rappelle ses arguments contre la privatisation des aéroports de Paris et pour la défense des services publics. « ADP fait des bénéfices et rapporte à l’État (610 M€ en 2018 et le double prévu en 2023), souligne Pierre Crampon (Attac). Avec les privatisations, comme la Française des jeux actuellement, tout ce qui rapporte est confié au privé et ce qui coûte reste à l’État. C’est un marché de dupes comme on l’a déjà vu avec la privatisation des autoroutes qui génèrent des profits considérables pour les sociétés privées quand dans le même temps, les tarifs ne cessent d’augmenter pour les usagers ».
Pour informer les Quimpérois, le collectif sera présent samedi 26 octobre, de 10 h à 13 h, place Terre-au-Duc. Des ordinateurs seront installés sous un chapiteau pour signer en direct la demande de référendum. Apporter carte d’identité et carte d’électeur.