CONFLITDes ONG dénoncent les ventes d'armes françaises au Moyen-Orient

Vente d'armes: Des ONG accusent la France de violer le droit humanitaire au Yémen

CONFLITLes ONG ont réagi après la publication du rapport sur les exportations de matériel militaire de la France...
Deux Rafale dans le ciel de Biscarosse, le 9 juin 2018 (image d'illustration).
Deux Rafale dans le ciel de Biscarosse, le 9 juin 2018 (image d'illustration).  - NICOLAS TUCAT / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les ONG lancent l’alerte. Trois organisations ont dénoncé ce mercredi la poursuite des ventes d’armement français à destination de l’Arabie saoudite et des Emirats Arabes Unis. Les associations les accusent de violer le droit humanitaire au Yémen.

Selon un rapport sur les exportations de matériel militaire dévoilé lundi, le Proche et Moyen-Orient ont représenté l’an dernier quelque 60 % des commandes de systèmes d’armement français. Ces ventes représentent 3,9 milliards d’euros sur un total de 6,9 milliards d’euros. Le Koweït est en tête avec 1,1 milliard d’euros suivi du Qatar, qui a dépensé 1,08 milliard d’euros, des Émirats (701 millions d’euros) et de l’Arabie Saoudite (626 millions).

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« Pour l’Arabie saoudite seulement, la France a livré en 2017 pour plus de 1,38 milliard d’euros de matériels de guerre, bien plus qu’en 2015 ou 2016 ». Ce qui fait de Ryad « le deuxième client de la France en termes de livraison en 2017 malgré les violations du droit humanitaire par la coalition en conflit au Yémen », accuse Aymeric Elluin, d’Amnesty, dans un communiqué co-rédigé avec l’ONG chrétienne Acat et l’Observatoire des armements (Obsarm).

« Pire crise humanitaire au monde »

Depuis l’intervention en 2015 de la coalition sous commandement saoudien au Yémen, visant à chasser les rebelles houthis, le conflit a fait près de 10.000 morts. Avant de provoquer « la pire crise humanitaire au monde », avec des millions de personnes au bord de la famine, selon l’ONU.

« Les Emirats Arabes Unis, le Koweït, l’Arabie saoudite et l’Egypte, impliqués dans ce conflit, figurent parmi nos premiers clients. Une violation manifeste du traité sur le commerce des armes et de la Position commune de l’Union européenne qui interdisent les transferts vers des pays accusés de crimes de guerre », renchérit Tony Fortin, d’Obsarm.

« Ce rapport au Parlement est un nouvel exercice de non-transparence », critique de son côté Hélène Legeay, de l’Acat, en estimant que le document « ne livre aucune information permettant aux parlementaires d’exercer leur contrôle sur les exportations de matériels de guerre ». La ministre des Armées, citée dans le rapport, assure, elle, que « ces exportations s’inscrivent dans un cadre légal extrêmement strict » et « respectent à la lettre les traités et les engagements internationaux ».

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