Des OGM interdits retrouvés dans des aliments pour animaux

La DGCCRF a confirmé que des OGM interdits en Union Européenne avaient été retrouvés dans des aliments destinés aux animaux.

 Des animaux ont pu être nourris avec des aliments contenant des OGM interdits en Union Européenne.
Des animaux ont pu être nourris avec des aliments contenant des OGM interdits en Union Européenne. Le Parisien

    En France, les animaux mangent des aliments dans lequel on trouve des OGM qui sont interdits en Union européenne, a confirmé ce mercredi la direction de la répression des fraudes (DGCCRF), après des révélations du Monde.

    « Il y a eu un contrôle de la DGCCRF fin 2017 dans une entreprise en France où des anomalies ont été trouvées suite à la présence d'OGM non autorisées en Europe dans de l'alimentation animale », a indiqué la DGCCRF. Selon Le Monde, cette alerte date du 28 septembre 2017.

    À partir de cette alerte, tous les Etats membres de l'Union européenne ont été prévenus, en toute discrétion. Dès le 20 octobre 2017, une réunion d'urgence a été organisée à Bruxelles. Le 19 janvier 2018, continue Le Monde, la Commission européenne a informé les pays concernés que « dans deux cas identifiés des éléments incorporant une biomasse non autorisée produite à partir d'OGM ont été illégalement administrées à des animaux ».

    Des produits non autorisés

    Ces produits sont des bactéries génétiquement modifiées mortes. Ils « ont servi à produire des acides aminés utilisés comme additifs dans l'alimentation animale pour les ruminants, les porcs et les saumons », précise le journal du soir. Ces produits ne sont pas autorisés et sont, de fait, interdits.

    Ce sont les filiales françaises du géant de l'agroalimentaire Ajinomoto, avec ses deux usines à Amiens et Mesnil-Saint-Nicaise (Sommes), qui sont pointées du doigt. « Les substances citées dans l'article du journal Le Monde ont été placées sur le marché européen suite à une erreur administrative », a expliqué le groupe japonais dans un communiqué.

    Et de préciser : « Dès que nous avons pris connaissance de cette situation, toutes les démarches nécessaires auprès des autorités nationales et européennes ont été entreprises ».

    En Estonie, Roumanie, Lituanie, etc.

    Les produits mis en cause auraient servi à fabriquer de l'alimentation animale expédiée en Estonie, d'où elle a été redistribuée en Roumanie, Lituanie, Lettonie, Hongrie et Italie, selon Le Monde.

    Selon le journal qui indique avoir consulté deux avis de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), l'EFSA estime qu'il n'est « pas possible de conclure » pour la « sécurité des consommateurs » et évoque un « risque sérieux » pour celle des « utilisateurs ».