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Lancement d’une initiative citoyenne européenne pour l’interdiction du glyphosate

Une initiative citoyenne doit recueillir en une année au moins un million de signatures dans sept pays de l’UE. La Commission dispose d’un délai de trois mois pour réagir.

Le Monde avec AFP

Publié le 08 février 2017 à 17h30, modifié le 08 février 2017 à 17h30

Temps de Lecture 2 min.

L’initiative citoyenne européenne (ICE) a été lancée simultanément à Bruxelles, Paris, Rome, Berlin et Madrid.

Une quarantaine d’ONG ont donné dans plusieurs capitales européennes, mercredi 8 février, le coup d’envoi d’une initiative citoyenne pour obtenir l’interdiction du glyphosate, herbicide le plus vendu dans le monde, controversé en raison de ses possibles effets sur la santé.

Cette initiative citoyenne européenne (ICE) a été lancée simultanément à Bruxelles, Paris, Rome, Berlin et Madrid. Parmi ces organisations, on trouve eMove. EU, Greenpeace, Pesticide Action Network Europe, Health and Environment Alliance (Heal), Générations futures, le Criigen, la Confédération paysanne.

Le texte appelle à « l’interdiction du glyphosate, conformément aux dispositions européennes sur les pesticides, qui interdisent l’usage de substances cancérigènes chez l’homme ». Il demande « des changements dans les procédures européennes d’évaluation scientifique des pesticides », avec des études « commandées par les pouvoirs publics et non pas par l’industrie chimique ».

L’initiative citoyenne européenne, accessible notamment sur le site Stopglyphosate.org, appelle aussi l’Union européenne à « fixer des objectifs européens et contraignants de réduction de l’usage des pesticides afin de nous en débarrasser à l’avenir ».

« Montrer la détermination »

L’initiative citoyenne européenne est une procédure instituée dans le traité de Lisbonne (2009). Une initiative citoyenne doit recueillir, en l’espace d’un an, au moins un million de signatures dans sept pays de l’UE, avec un nombre minimum dans chaque pays. La Commission dispose alors d’un délai de trois mois pour réagir. Elle peut ou non décider de donner suite et déclencher une procédure législative, et elle doit dans tous les cas motiver sa décision.

Le glyphosate, utilisé notamment dans le Roundup de Monsanto, a fait l’objet, en 2016, d’une longue bataille autour du renouvellement de sa licence au sein de l’Union européenne. A la fin juin, Bruxelles a finalement prolongé temporairement son autorisation jusqu’à la publication d’un nouvel avis scientifique ? au plus tard à la fin de 2017, tout en restreignant ses conditions d’utilisation.

Cette initiative vise à « montrer la détermination des opinions publiques », a déclaré le directeur de Générations futures, François Veillerette, au cours d’une conférence de presse à Paris.

« Des milliers de tonnes de glyphosate sont répandues tous les ans sur nos champs, dans nos campagnes et dans notre voisinage », a pour sa part rappelé Génon K. Jensen, directeur exécutif de l’ONG Heal, dans un communiqué.

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Ce produit est, dit-il, considéré comme « un cancérogène probable par le CIRC », le Centre international de recherche sur le cancer, une branche de l’OMS. Pour délivrer son autorisation Bruxelles a décidé de s’appuyer sur l’Efsa, l’Agence européenne de sécurité des aliments, qui juge le risque cancérogène « improbable » lorsque l’exposition au produit actif est prise en compte.

Le Monde avec AFP

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